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Feedback & Recadrage

FFA3

Les fiches action du manager ®

proposent des structures simples et adaptables qui guident les managers dans les actes quotidiens et favorisent une communication à la fois bienveillante et efficiente.

Mener un entretien de recadrage


Temps de lecture : 02:56

Cet entretien permet, en quelques minutes, de remettre notre collaborateur sur le chemin de l’implication. A condition de s’inspirer d’un processus structuré.


Quelle structure pour vos entretiens de recadrage ?

  • 1. Je pose le constat de la démotivation (avec précaution)
  • 2. J’étaye mon constat par deux ou trois faits
  • 3. Je sollicite la validation du collaborateur
  • 4. Je l’interroge sur les risques à ne pas changer
  • 5. Je suscite des engagements concrets de sa part

Nota : Le caractère séquentiel notifié ici n'est en rien automatique. Il permet simplement de donner une logique arbitraire au repère nécessaire à l'action.

Exemple d’entretien *

1. Bonjour, Damien. C’est bien qu’on s’accorde un peu de temps, parce que je veux te faire part d’un ressenti. J’ai l’impression que tu es moins motivé ces derniers temps. 

2. Ce qui me fait dire cela, c’est que tu es arrivé trois fois en retard cette semaine alors qu’avant tu étais toujours à l’heure. Parce que tu ne viens plus me voir depuis deux semaines pour rendre compte de tes missions… Et enfin, parce que tu es resté muet au cours des deux dernières réunions alors qu’avant tu participais. 

3. Qu’est-ce que tu en penses ?… 

4. Excuse-moi, mais si ce genre de faits se reproduit, quelles peuvent en être les conséquences pour toi ?… Pour l’équipe ?… Pour la performance du service ? (Ton bienveillant) 

5. Alors, qu’est-ce que tu envisages? Qu’est-ce que tu proposes? … Concrètement


* Les mots et les codes utilisés relèvent de l'auteur. Ils sont à adapter aux environnements de chacun.
  • 1Je pose le constat de la démotivation (avec précaution). Le ton est posé, sans jugement. J'exprime avec précaution mon intuition car je veux que mon collaborateur entende, mais je ne veux pas qu’il réagisse - pas encore !  Cette entame est interprétative, ce qui peut dérouter le lecteur averti. Néanmoins elle présente l'intéret d'être authentique, ce qui me permettra plus bas dans la méthode, plus précisément en phase 3, d'être exigeant au regard de l'authenticité de mon collaborateur. On ne peut exiger de l'autre que ce dont on est capable de s'exiger à soi-même!

  • 2J’étaye mon constat par le rappel de deux ou trois faits. J’exprime ces faits de façon laconique pour gagner en impact. Mon but est de l’aider à prendre conscience que la situation n’est pas satisfaisante. Le ton de ma voix est appuyé, déterminé. J’exprime les faits de mémoire, sans lire de notes, car l’entretien de recadrage, du moins le premier, n’est pas formel. La puissance de ma démarche tient dans la compilation des faits. Si mon collaborateur cherche à discuter chacun des faits, je l’arrête pour reprendre depuis le départ.

  • 3Je sollicite la validation du collaborateur. J’attends une réponse positive. Je suis prêt à me contenter d’un «oui» timide. L’important est que nous soyons d’accord sur le constat d’une situation insatisfaisante. Si mon collaborateur tente de louvoyer, je le ramène à ma question : “la situation pose plutôt problème ou pas du tout?”

  • 4Je l’interroge sur les risques à ne pas changer. Je l’aide à prendre conscience des risques à ne pas changer de comportement pour lui, pour les autres (souvent plus efficace), pour l'entreprise. Je m'inspire ici du modèle de performance globale

  • 5Je suscite des engagements concrets de sa part. Je l’amène sur ses propres engagements : «Alors, qu’est-ce que tu envisages ?» Face à cette question, mon collaborateur peut avoir tendance à rester flou, à travers des réponses du genre : «Je vais davantage m’impliquer» ou: « Compte sur moi». Je m’attache alors à ce qu’il exprime des actions concrètes, notamment pour combler les manques identifiés au départ: « Super ! Merci. Est-ce que ça veut dire que je peux compter sur ta ponctualité ? On part sur zéro retard ce mois-ci ?… Génial !… Ça veut également dire que tu réaliseras quotidiennement les reportings? Très bien.»

Conseils complémentaires

  • Je trouve mon courage dans l’idée que mon acte est bienveillant

  • Je ne m'agace pas face à de la mauvaise foi. Je reprends les faits calmement, et j’insiste sur des questions du genre : « Donc je me trompe, tous ces éléments ne sont que pures coïncidences ? Eh bien, tant mieux ! » Attention, toujours sans ironie ! - Si la situation évolue par la suite, tant mieux. Le cas échéant, je saurai recadrer en revenant sur la teneur de ce qui s'est dit au cours du premier entretien.

  • Je peux réaliser une relecture quelques jours plus tard pour vérifier si le message a été entendu.

  • Je ne manque pas de reconnaître les efforts que je constate par la suite.

Pour aller plus loin

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